Les différents types de fraudeurs pour le temps de travail

François Huchez | Gestion du temps | Management |

Le nombre d’employés qui ne respectent pas leur temps de travail est en augmentation. “Le vol de temps” c’est lorsqu’un employé est payé pour un travail qu’il n’a pas vraiment fait ou pour le temps où il n’était pas vraiment au travail. Aujourd’hui avec l’augmentation des travailleurs mobiles et un accès de plus en plus facile à internet, les employés sont tentés de plus frauder et c’est devenu un problème pour les dirigeants. Et ce sont des milliards à l’échelle mondiale qui sont perdus chaque année à cause de cette perte de productivité.
Mais ce “vol de temps” n’est pas associé à un seul type de personne ou secteur. Voici un aperçu des 7 principales méthodes pour éviter de travailler, qui font de ces employés des “voleurs de temps”.

1. Battre l’horloge ou la pointeuse

Ce n’est pas exceptionnel de voir des employés qui ne respectent pas leur temps de travail en les raccourcissant de plusieurs minutes par exemple. En fait, cela se produit probablement plus souvent que pas du tout. Certains employés trouvent même des moyens de frauder avec les pointeuses, en attendant de pointer pendant 15 minutes par exemple.

2. Pointer par un collègue

Faire pointer par un collègue est un gros problème pour les entreprises, même équipée d’une pointeuse ou badgeuse. C’est d’autant plus facile qu’il suffit de donner sa carte ou fiche de pointage et le travail est fait. Cette méthode de fraude peut être cependant évitée grâce à la technologie de la biométrie. Il existe de nombreuses horloges sur le marché qui peuvent lire les visages individuels, les empreintes digitales et les empreintes de main. Interdites en France comme système de pointage, les pointeuses biométriques sont une bonne alternative dans beaucoup d’autres pays.

3. Des pauses toujours plus longues

Laisser durer les heures de repas et les pauses est une autre forme courante de vol de temps. Un déjeuner de 30 minutes peut facilement se transformer en un déjeuner de 45 minutes, en particulier lorsque les employés ne sont pas obligés de pointer pour leurs pauses déjeuner.

Les pauses les plus coûteuses sont les pauses cigarette. Selon une étude récente de l'Ohio State University, chaque fumeur coûte aux employeurs en moyenne 5 200 € de plus que les non-fumeurs, principalement en raison des ruptures et de la perte de productivité.

4. Ne pas avoir une bonne attitude de travail

Les employés sont confrontés à de nombreuses tentations durant leur journée de travail qui peuvent se convertir en temps de travail perdu. Par exemple :

• Trop de socialisation / de discussion
• Appels téléphoniques personnels excessifs
• Pauses non autorisées ou prolongées
• Sieste au travail (29% des travailleurs déclarent s'endormir au travail, selon un sondage de la National Sleep Foundation)

5. Attention à internet

Internet crée des défis uniques pour les employeurs, en particulier avec l'avènement des smartphones et des tablettes. Trop d'employés passent du temps à :

• Vérifier leurs e-mails personnels
• Faire les magasins en ligne
• Jouer à des jeux en ligne
• Travailler sur un autre projet pendant les heures de bureau
• Utiliser les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont un gros problème dans les heures de travail. La productivité baisse de 1,5% lorsque le personnel peut accéder à Facebook au travail, selon une étude de Nucleus Research. 61% des employés interrogés utilisent Facebook au travail plus de 15 minutes par jour.) Mais Facebook n'est pas le seul. De LinkedIn à Twitter, Instagram à Pinterest ... la liste continue. Les médias sociaux sont une distraction majeure et une forme populaire de perte de temps.

6. L’excuse du badge

Si vous possédez une badgeuse, il est très courant d’entendre ce genre d’excuses :

• "J'ai oublié mon badge".
• "J'ai perdu mon badge."
• "Ce n’est pas ma faute s’il y a une erreur de temps, la badgeuse n’acceptait pas mon badge"
• "Tout le monde perdait sa carte, alors je leur ai prêté la mienne."

7. Cache-cache

Lorsque les employés sont en déplacement, les métiers libéraux par exemple, il est particulièrement difficile de savoir s'ils sont vraiment là où ils sont supposés être. Ils pourraient s'arrêter à un Starbucks pendant quelques minutes, aller à la maison pour s’occuper du chien ou même ne pas se présenter au travail du tout. Si vous ne disposez pas de contrôles et de contraintes, il est facile pour les travailleurs de disparaître du radar. Souvent, les employeurs ne se doutent de rien jusqu'à ce qu'un client se plaigne ou lorsque le travail n’est pas effectué.

Sources :

• http://researchnews.osu.edu/archive/smokework.htm
• http://sleepfoundation.org/media-center/press-release/longer-work-days-leave-americans-nodding-the-job
• NucleusResearch.com
• http://www.boston.com/business/gallery/wastingtimeatwork?pg=5)